Les mythes sur la médication
QUAND UTILISER LA MÉDICATION?
Une question importante doit se poser quand on aborde le sujet de la médication : quand peut-on ou doit-on songer à la médication? En dépit de l’efficacité notoire des psychostimulants et de leur emploi relativement sécuritaire auprès des enfants, il faut tout de même se questionner et évaluer tous les aspects en cause. Barkley (1998) énonce certaines règles ou aspects à considérer avant de songer à un traitement pharmacologique.
■ Est-ce que l’enfant a fait l’objet d’une évaluation médicale et psychologique adéquate? Une médication ne devrait jamais être envisagée si l’enfant n’a pas fait l’objet d’un examen complet confirmant une bonne santé physique et un diagnostic clair.
■ Quel âge a l’enfant? La pharmacothérapie est souvent moins efficace chez les enfants âgés de moins de 6 ans. Les résultats sont variables, mais surtout beaucoup moins documentés. Par conséquent, elle est moins recommandée à cet âge.
■ Est-ce que d’autres types de thérapies ont été essayées? Il est souvent préférable d’essayer d’autres types d’intervention avant d’envisager la médication. Par contre, si les difficultés de comportement de l’enfant sont sévères et que la famille ne peut participer à une formation pour apprendre à mieux gérer le comportement de leur enfant, la médication peut être la seule solution possible à ce moment.
■ Quelle est la sévérité des symptômes présentés par l’enfant? Dans certains cas, les comportements sont tellement perturbants et dérangeants pour la famille, le milieu scolaire ou celui des sports et des loisirs que la médication est le moyen le plus rapide et le plus efficace pour gérer la crise en attendant qu’un autre type d’intervention puisse être mis en place.
■ Est-ce que la famille est prête à la médication et aux coûts associés en temps et en énergie? L’implication, à long terme, dans un traitement donné est importante, même avec la médication, car elle nécessite un suivi médical régulier, donc des visites assez fréquentes chez le médecin, surtout au début du traitement. De plus, quand la médication est associée à des interventions psychosociales, l’implication des parents doit être encore plus grande en matière de temps et d’énergie. On se doit donc de tenir compte de cette capacité d’investissement des parents.
■ Est-ce que la structure du milieu familial permet de superviser la prise de médication et de gérer les risques associés à l’abus possible? Le parent doit être en mesure de faire les observations nécessaires quant aux effets de la médication afin de pouvoir rapporter ces observations au médecin. Ce dernier en a besoin pour ajuster la dose, s’il y a lieu. Le milieu scolaire doit pouvoir lui aussi fournir de l’information sur ce sujet.
■ Quelle est l’attitude du parent par rapport à la médication? Certains parents sont fortement opposés à la médication. Ils ne devraient pas être forcés d’accepter un traitement pharmacologique dans ces conditions, car l’efficacité en sera réduite. Le jeune peut se sentir coupable de prendre une médication et combattre les effets bénéfiques qu’il pourrait y avoir. Il est préférable alors de bien informer les parents sur les effets positifs et secondaires de la médication, de même que les avantages et désavantages et les laisser réfléchir et choisir.
■ Y a-t-il un membre de la famille qui est toxicomane et qui vit sous le même toit (fratrie, parent)? Dans ces conditions, une médication ne devrait pas être prescrite, car il y a un trop grand risque d’utilisation ou de vente illicite de la substance.
■ Est-ce que l’enfant a une histoire de psychose ou de trouble de la pensée? Si c’est le cas, les stimulants sont contre-indiqués, car ils peuvent exacerber les symptômes.
■ Est-ce qu’il y a présence de tics? Dans ces cas, il faut être attentif, car la médication pourrait exacerber les symptômes.
■ Est-ce que l’enfant est très anxieux, inquiet ou sujet à des plaintes psychosomatiques? Ces enfants peuvent ne pas répondre positivement à la médication et mieux réagir aux antidépresseurs ou à la thérapie.
■ Est-ce que le médecin a le temps d’observer les effets de la médication adéquatement? Des évaluations périodiques tout au long de l’année sont de mise afin de bien ajuster et de trouver la dose optimale selon les effets souhaités.
Une question importante doit se poser quand on aborde le sujet de la médication : quand peut-on ou doit-on songer à la médication? En dépit de l’efficacité notoire des psychostimulants et de leur emploi relativement sécuritaire auprès des enfants, il faut tout de même se questionner et évaluer tous les aspects en cause. Barkley (1998) énonce certaines règles ou aspects à considérer avant de songer à un traitement pharmacologique.
■ Est-ce que l’enfant a fait l’objet d’une évaluation médicale et psychologique adéquate? Une médication ne devrait jamais être envisagée si l’enfant n’a pas fait l’objet d’un examen complet confirmant une bonne santé physique et un diagnostic clair.
■ Quel âge a l’enfant? La pharmacothérapie est souvent moins efficace chez les enfants âgés de moins de 6 ans. Les résultats sont variables, mais surtout beaucoup moins documentés. Par conséquent, elle est moins recommandée à cet âge.
■ Est-ce que d’autres types de thérapies ont été essayées? Il est souvent préférable d’essayer d’autres types d’intervention avant d’envisager la médication. Par contre, si les difficultés de comportement de l’enfant sont sévères et que la famille ne peut participer à une formation pour apprendre à mieux gérer le comportement de leur enfant, la médication peut être la seule solution possible à ce moment.
■ Quelle est la sévérité des symptômes présentés par l’enfant? Dans certains cas, les comportements sont tellement perturbants et dérangeants pour la famille, le milieu scolaire ou celui des sports et des loisirs que la médication est le moyen le plus rapide et le plus efficace pour gérer la crise en attendant qu’un autre type d’intervention puisse être mis en place.
■ Est-ce que la famille est prête à la médication et aux coûts associés en temps et en énergie? L’implication, à long terme, dans un traitement donné est importante, même avec la médication, car elle nécessite un suivi médical régulier, donc des visites assez fréquentes chez le médecin, surtout au début du traitement. De plus, quand la médication est associée à des interventions psychosociales, l’implication des parents doit être encore plus grande en matière de temps et d’énergie. On se doit donc de tenir compte de cette capacité d’investissement des parents.
■ Est-ce que la structure du milieu familial permet de superviser la prise de médication et de gérer les risques associés à l’abus possible? Le parent doit être en mesure de faire les observations nécessaires quant aux effets de la médication afin de pouvoir rapporter ces observations au médecin. Ce dernier en a besoin pour ajuster la dose, s’il y a lieu. Le milieu scolaire doit pouvoir lui aussi fournir de l’information sur ce sujet.
■ Quelle est l’attitude du parent par rapport à la médication? Certains parents sont fortement opposés à la médication. Ils ne devraient pas être forcés d’accepter un traitement pharmacologique dans ces conditions, car l’efficacité en sera réduite. Le jeune peut se sentir coupable de prendre une médication et combattre les effets bénéfiques qu’il pourrait y avoir. Il est préférable alors de bien informer les parents sur les effets positifs et secondaires de la médication, de même que les avantages et désavantages et les laisser réfléchir et choisir.
■ Y a-t-il un membre de la famille qui est toxicomane et qui vit sous le même toit (fratrie, parent)? Dans ces conditions, une médication ne devrait pas être prescrite, car il y a un trop grand risque d’utilisation ou de vente illicite de la substance.
■ Est-ce que l’enfant a une histoire de psychose ou de trouble de la pensée? Si c’est le cas, les stimulants sont contre-indiqués, car ils peuvent exacerber les symptômes.
■ Est-ce qu’il y a présence de tics? Dans ces cas, il faut être attentif, car la médication pourrait exacerber les symptômes.
■ Est-ce que l’enfant est très anxieux, inquiet ou sujet à des plaintes psychosomatiques? Ces enfants peuvent ne pas répondre positivement à la médication et mieux réagir aux antidépresseurs ou à la thérapie.
■ Est-ce que le médecin a le temps d’observer les effets de la médication adéquatement? Des évaluations périodiques tout au long de l’année sont de mise afin de bien ajuster et de trouver la dose optimale selon les effets souhaités.
Source : Agir ensemble pour mieux soutenir les jeunes : Document de soutien à la formation : connaissances et interventions, Gouvernement du Québec, 2003